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Ce site est dédié aux livres d’art, aux livres illustrées et, en particulier, à l’art des flip books et de leur réalisation. Poésie, magie, animation, depuis plus de 150 ans. les flip books enchantent les enfants comme les adultes. Lacabanesurlechien.com vous propose de découvrir de belles maisons d’éditions spécialisées dans le sujet, mais aussi des informations sur leur réalisation, des articles coup de cœur. En bref, de quoi en prendre pleins les yeux, mais aussi, pourquoi pas trouver des idées de cadeaux, ou des pistes pour créer vous-même vos propres livres et animations.
Qu’est-ce qu’un Flip book ?
Comme on s’en doute, le mot Flip book vient de l’anglais. Il est composé de « book », un livre donc, et du verbe « to flip », soit l’action de retourner, et même plus précisément, dans le contexte, de feuilleter. En réalité, c’est ainsi que l’on connait les ouvrages nommés également folioscopes ou même encore, plus rarement « feuilleteur », en français. Si ces noms ne nous parlent pas toujours, nous connaissons pourtant tous, depuis l’enfance, ce procédé d’animation simple et minimaliste. Il consiste, en effet, à faire évoluer une scène ou un petit personnage au fil des pages d’un livre, ou même sur simplement sur un coin de ses pages, de façon à ce qu’en feuilletant l’ensemble des pages d’un geste rapide avec le pouce, le sujet ou la scène s’anime comme par magie. Pour ce qui est de l’orthographe, on le trouve quelquefois écrit en deux mots flip book, en un seul : flipbook ou en un mot composé : flip-book.
Popularisée un peu après le milieu du XIXe siècle, l’invention aurait été attribuée à un français du nom de Pierre Hubert Desvignes. On a toutefois peine à croire que, depuis l’invention de l’imprimerie, personne n’en ait eu l’idée avant cela, ne serait-ce que de manière informelle.
Après sa création, le principe du flip book rencontrera un certain succès auprès du public. Jouets pour enfants, petites animations pour des publics plus larges, voire même pour des publics adultes et avertis, il connaîtra même quelques évolutions techniques dont un appareil qui peut sembler aujourd’hui digne d’un vieil ouvrage de Science fiction. Menu d’une manivelle pour le remonter, le Mutoscope proposait des petits films courts sur le principe amélioré du Folioscope. Si quelques machines construites sur cette même base étaient gratuites, dans ces Mutoscopes, il fallait mettre une pièce pour pouvoir découvrir l’animation et le petit film qui ne durait guère plus d’une minute.
Avec l’arrivée du cinéma et des procédés d’animations modernes, le succès du folioscope recula, bien sûr, un peu mais il ne perdit jamais tout à fait de son charme. Est -ce l’enfant qui sommeille en nous, ou la simple fascination pour l’image animée ? Il y aura toujours de la magie à être soi-même celui qui, d’un simple geste du pouce, met en oeuvre le déroulement d’une animation, même si ce n’est qu’une histoire courte, un gag, un peu de poésie.
Ainsi, de nos jours et plus de cent cinq ans après son apparition, on continue de trouver le procédé du flip book utilisé. Cela peut-être, à l’occasion, dans les coins de pages de quelques revues ou magazines mais pas seulement, quelques illustrateurs passionnés et talentueux continuent de s’y essayer. On en trouve, de toutes sortes, dans certaines maisons d’éditions et de même que le film muet était un langage international, le flip book ne connait pas de frontières. D’un bout à l’autre de la terre, de nombreuses cultures en produisent et leur poésie est universelle.